“Interview Cabine” avec Christelle Le Roy-l’Orée du spa
Comment devient-on fascialiste ?
C’est une histoire de parcours et de personnalité. Mon parcours, ce sont des années de formation et de pratique. Des massages, des soins, encore des massages, encore des soins…
Ma personnalité, c’est la curiosité et l’énergie. J’ai toujours eu cette envie d’évoluer, d’apprendre. Et il faut être curieux pour apprendre. C’est la passion du métier qui m’a fait me passionner pour tout ce qui touche au visage. Parce que le visage, c’est aussi le reflet de l’âme.
Mais alors, le facialiste, qui est-il exactement ?
C’est la personne qui essaye de restructurer le visage en prodiguant uniquement des soins et des massages avec ses mains. Pour résumer, je dirais que c’est une personne experte en massage du visage, qui doit en amont parfaitement connaître la peau, les muscles, et qui doit être capable de faire un diagnostic morphofacial.
En étant cornéothérapeute, on pose un diagnostic et en étant facialiste, on va pouvoir travailler les muscles adaptés en fonction du traitement. En fait, tout est lié, c’est aussi pour cela que l’on parle de réponse globale aux soins du visage, avec des techniques différentes mais complémentaires que l’on applique exclusivement sur le visage. Le Kobido, par exemple, fait partie du facialisme. Le Kobido est un massage drainant, liftant, c’est un exercice que l’on fait faire au visage, à ses muscles. Il y a des techniques de massages spécifiques, à la fois douces et toniques. Il y a le massage intra-buccal aussi, dont on reparlera, avec l’utilisation des deux mains à l’intérieur de la bouche. À l’aide de toutes ces techniques bien spécifiques, on va stimuler les muscles du visage comme au travers d’une séance de sport.
Alors, on ne parle que du visage, c’est-à-dire de la pointe du menton jusqu’au front ?
Non, c’est un peu plus large. Nous partons du buste pour aller jusqu’au crâne. Il y a tous les muscles du cou à prendre en considération, le platysma par exemple, que l’on va travailler aussi. Et là, on s’adresse autant aux hommes qu’aux femmes. On va solliciter le muscle qui relie le cou à l’oval du visage pour lui redonner de la tonicité, de la force. C’est à la fois drainant et stimulant.
Y a-t-il un effet spécifique sur les cicatrices ?
Alors, on va travailler sur les cicatrices avec nos mains, c’est le côté technique, mais on va aussi s’appuyer sur la technologie. Dans certains cas précis, on ajoute de la luminothérapie avec des leds ou de la photomodulation, par exemple, dans le process. La technologie tient un rôle essentiel elle aussi, tant sur l’acné, qui est une maladie inflammatoire, que sur les tâches de peau.
Quel serait, selon vous, le plus gros danger qui plane au-dessus de notre visage, concernant notre peau ?
Il plane vraiment, c’est le mot, parce que c’est le soleil ! Il est là notre plus gros adversaire. Pourquoi ? Parce qu’on ne se protège jamais assez. Et pourquoi ne se protège-t-on jamais assez ? Parce que nous n’avons pas assez conscience de ses effets ! Sous un ciel couvert, sous les nuages ou même sous la pluie, on a envie de voir le soleil alors qu’en fait, les UV sont bien présentes, toujours là, et elles agissent ! Je prends souvent en exemple cette photo du camionneur qui a toute la partie gauche de son corps qui a vieilli, et l’autre partie qui a son “âge réel”. Il a une partie “cabine” et une partie “exposition.” On dit qu’une image vaut mieux qu’un long discours ? Cette image-là nous parle beaucoup !
« On va stimuler les muscles du visage comme au travers d’une séance de sport. »